vendredi 12 février 2016

L'Amour

AnonymX ( extrait )

   - Enfin, dit Diane en entrant dans l'appartement de Paul. Je pensais ne plus te revoir de sitôt. Tu m'as énormément manqué. Elle enroula ses bras autour de son cou et l'embrassa langoureusement. Diane avait mis un rouge à lèvres qui rendait fou Paul. Son goût indescriptible avait été en réalité conçu tout spécialement pour lui. Elle dégageait une odeur de parfum classique, mais aussi d’effluves plus subtils, car imperceptibles : des phéromones ; le subconscient masculin en était troublé.
   - Toi aussi, tu m'as beaucoup manqué. Paul avait la voix tremblante. Il sentait son cœur battre la chamade, comme sous l’effet d’un premier baiser. D’un naturel plutôt réservé, Diane l'avait surpris ; il ne s’attendait pas à de tels préliminaires. Il voulut l’entraîner dans la chambre à coucher.
   - Ne sois pas impatient, lui dit-elle. Elle s'assit sur la banquette en croissant ses jambes de manière à en faire admirer le galbe parfait. Elle souhaita un verre de Chardonnay, qu'elle dégusta longuement.
   - Je voudrais dessiner ton portrait, lui dit-elle. Son regard était intense, comme si cette perspective l'excitait terriblement.
   -Avec plaisir, approuva Paul.
   - Je veux, plus exactement, faire un nu de toi.
   "Le savait-elle, se demanda Paul. Être nu devant une femme habillée, un négatif du déjeuner sur l'herbe de Monet, était l'un de ses fantasmes."
   - Si tu veux.
   - Je finis mon verre et je prépare ma toile.
 Ce n’est qu'alors qu’il remarqua qu'elle avait apporté son matériel d'artiste.
   - Déshabille-toi, demanda-t-elle.
   Il s’exécuta. Il ôta un par un sa chemise, son pantalon et son slip. Entre-temps, elle avait fini son verre et le regardait avec satisfaction.
   - Où veux-tu que je me mette ?
   Diane le prit doucement par le bras et l'installa sur le tapis rouge de soie épaisse. Ses cheveux effleurèrent son épaule. En s’allongeant, soumis aux requêtes de Diane, il eut un frisson de plaisir.
   Elle s'installa devant son chevalet et commença son esquisse. Elle était belle ainsi, concentrée sur sa tâche. Il faillit à plusieurs reprises se redresser et l'emmener jusqu’au lit, mais chaque fois, intuitive, elle perçait son désir et l’intimait de ne pas bouger. Au bout d'une demi-heure, elle s’arrêta un instant, et, faisant semblant d'ignorer son regard, souleva sa minijupe pour retirer sa petite culotte. Elle le vit jeter furtivement un œil vers son sexe, parfaitement épilé. Elle remarqua son excitation et s'approcha de lui.
   Elle prit les choses en main, le caressa longuement, avant de s’installer à califourchon sur lui. Elle fit onduler ses hanches de manière très sensuelle, parfaitement synchronisée avec lui. Ils s’aimèrent ainsi, avides de goûter plusieurs positions, passant d’une pièce à l’autre de la maison. Ils finirent par s’échouer dans le grand lit de la chambre à coucher, où ils jouirent ensemble intensément. Ils s’allongèrent finalement, ivres l’un de l’autre.
   - C'était magnifique.
   - Oui, et ça l'est encore. Je rêve de t’avoir à mes côtés plus souvent.
   Paul comprit que Diane tenait à lui autrement qu’en simple ami. Cela tombait bien, car il pensait dernièrement de plus en plus souvent à elle.
   - Je peux dormir chez toi ?
   C'était la deuxième fois qu'elle ne rentrait pas chez elle après avoir fait l'amour.
   - Tu es toujours ici chez toi, aussi longtemps que tu le voudras.
   C'était la première fois qu'il disait une telle chose à une femme.

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